lundi 2 janvier 2012

Mamadou Koulibaly doit s’élever au-dessus de certaines contingences, au risque de s’enfoncer davantage dans les ténèbres de l’histoire...

Dans l’unique souci de manger ou de se mettre à l’abri, des femmes et des hommes, jadis pris pour des «ultra-Gbagboïstes», se sont directement ou indirectement liés à M. Alassane Ouattara : les uns se sont autoproclamés charismatiques ; d’autres ont carrément renié Laurent Gbagbo, comme un obstacle à leur promotion ou envergure et se projetés comme « candidats indépendants » aux élections législatives du 11 décembre 2011. Parmi eux, nous allons nous attarder un peu plus sur le cas du professeur Mamadou Koulibaly, ex numéro deux du pouvoir FPI qui vient de perdre «le test» auquel il a soumis son nouveau parti : LIDER.

Après trop de tambours, les élections législatives imposées aux Ivoiriens par la France, ses amis et ses poulains pour légaliser le putsch et les assassinats perpétrés contre la Côte d’Ivoire, viennent de sonner le glas des imposteurs et leurs acolytes. De façon générale, avec -15% d’électeurs (certains observateurs parlent de -10%), la comédie maladroitement appelée «élection» montée par les négrophobes et leurs pantins, devait être simplement et purement annulée. Mais, non, puisque nous sommes dans un monde où «La raison du plus fort reste la meilleure» et où le noir demeure un « bien meuble» (voir Le Code Noir). Alors que, l’ensemble des sociétés secrètes regroupées sous le parapluie de «Communauté Internationale» demande à la Russie de Poutine de reprendre ses élections législatives fort entachées, nous dit-on, d’irrégularités. Retenons que ce qui est applicable et appliqué ailleurs n’est pas bien pour l’Afrique et cela dans le psychique du caucasien.

Les Occidentaux parlent de l’universalité de «la démocratie» au nom de laquelle des milliers d’Africains sont assassinés quotidiennement par les armes venant de la France, de l’Angleterre, des Etats-Unis d’Amérique, etc. Cette contradiction, à d’autres occasions, sera débattue. Pour l’instant, revenons à ce que nous avons promis en début de notre mot.

M. Gervais Coulibaly, chef d’un nouveau parti qui n’avait que pour slogan de campagne «celui qui aime Gbagbo n’a qu’à voter pour moi», a été simplement rattrapé par sa couardise et son ingratitude à Yopougon. Les électeurs, sans «bombes françaises», lui ont montré la route de sa retraite politique anticipée. Comme M. Gervais Coulibaly, tous les ex-députés du FPI devenus « indépendants » pour, à la fois plaire à M. Alassane Ouattara, sauvegarder leurs biens parfois mal acquis et « manger aussi », ont été sanctionnées par la population qui n’a vu en eux rien qu’une bande de traitres pensant uniquement à leurs ignobles intérêts personnels.

Le professeur Mamadou Koulibaly, ce grand intellectuel que l’on voyait comme le successeur du président Gbagbo à la tête de la Côte d’Ivoire clamait que les législatives du 11 décembre dernier constituaient, pour son parti «un test». Le professeur vient de mordre dans la poussière à Koumassi où il était candidat. Au grand économiste, nous rappelons que, nous avons encore le mauvais souvenir du goût amer des P.A.S (« Programmes d’Appauvrissement Structuré » de M. Alassane Ouattara, un autre économiste) dont il est l’allié, au-delà de toutes apparences.

Au candidat qui vient d’échouer lamentablement, nous voudrions poser les quelques questions suivantes et l’entendre : M. le professeur, auriez-vous le courage de reconnaître que vous avez été fait, politiquement au moins, par le FPI et le président Gbagbo ? M. le professeur, pourriez-vous accepter que les diplômes que nous avons n’accouchent pas forcement du charisme politique, encore moins de la popularité politique? Auriez-vous la force de dire ouvertement aux Ivoiriens, à travers les journaux dans lesquels vous avez coutume de vous épancher et de faire de l’esbroufe que votre parti, LIDER, ne représente rien sur le terrain ?... Pourriez-vous tout déverser dans la rue (même tout ce qui s’apparente aux secrets d’Etat sous d’autres cieux) pour vous libérer et faire taire les rumeurs qui n’arrangent personne. Surtout, que personne, de grâce, ne nous dise pas que c’est une affaire de fesses qui vous conduit à en vouloir terriblement au président Gbagbo...

Les faits sont là : le professeur Koulibaly était absent à l’investiture de Gbagbo Laurent, mais, présent à la parodie organisée pour mettre M. Alassane Ouattara sur le trône. Le professeur Koulibaly a même le privilège d’avoir tiré le professeur Paul Yao N’Dré de sa cachette pour le ramener au pays et introniser M. Alassane Ouattara. Le professeur Koulibaly n’a jamais rendu visite, ni au président Gbagbo à Korhogo, ni à la première Dame qu’il a prétendue défendre dans son «Gbagbo a oublié Simone…», ni à ses camarades militants en prison. A Gagnoa, avec une outrecuidance incomparable et indicible, le professeur Koulibaly a demandé aux parents de Laurent Gbagbo, kidnappé, d’oublier leur fils. Cette audace en elle constitue, à elle seule, une insulte à tout un peuple et à une région. Et, le 11 décembre dernier, sans bommes ni machettes, ce peuple a, de façon très pertinente et remarquable, signifié son mécontentement et sa protestation à celui qui, ces derniers temps, semble se présenter comme le seul politique, le seul ‘sauveur’ et le seul économiste que la Côte d’Ivoire ait jamais eu. Le professeur Koulibaly feint peut-être d’ignorer que, contrairement à son nouvel ami Alassane qui renie ses propres parents et ses propres origines, chez certaines personnes, le fils reste toujours l’enfant du père et de tout le village, en dépit de tout péché que ce dernier aurait commis.

Il faut vraiment que le professeur qui, selon lui-même est arrivé au FPI grâce à ses diplômes et son mérite, dise de quoi il accuse Laurent Gbagbo. Le professeur Koulibaly centralise tous ses débats autour du parti, le FPI, qu’il a quitté. Pourquoi cette hargne?

Nous conseillons au professeur Koulibaly de se ressaisir, de s’élever au-dessus de certaines contingences, au risque de s’enfoncer davantage dans les ténèbres de l’histoire...

Enfin, espérant que le professeur Koulibaly, y compris les autres indépendants, a appris, de bonne manière, la leçon à lui donnée par la comédie électorale du 11 décembre et espérant qu’il va s’assoir pour réfléchir, prendre de nouvelles résolutions et parler pour répondre aux différentes interrogations, nous lui disons : Bonne et heureuse Année 2012.

Sylvain De Bogou


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