vendredi 23 avril 2010

Appel aux populations et autorités ivoiriennes

Tous les Ivoiriens ont pu voir, en février dernier, un reportage présenté par Alvor Assa, journaliste de la RTI et dénonçant comment les femmes (nos mamans, nos sœurs et nos filles dont la plupart n’ont même pas 4 ans) sont violées de facon barbare à Duékoué, avec une barbarie sans nom, que nous ne pouvons plus accepter, que rien, aujourd’hui, ne peut expliquer ni justifier, étant donné que, comme le clament nos autorités, « Nous sommes sortis de la crise ; la crise est désormais derrière nous ». En plus des viols inexplicables de nos mères et de nos filles, les autochtones sont expropriées du peu des biens qui leur reste, et tout cela sous le nez et la barbe des forces de défense et de sécurité de la Côte d’Ivoire et l’ONUCI qui ont pour mission justement de protéger les populations de l’Ouest, et en particulier les peuples wê et dan qui ont assez souffert de cette guerre qu’ils n’ont pas voulue et qui, sous une forme plus pernicieuse, continue de faire rage, sans que personne ne réagisse. C’est alors l’occasion de se demander : que fait l’ONUCI ? Que font les autorités du pays ? Que reste-t-il de l’autorité dans cette région ? Que font les forces de défenses et de sécurité? Devons-nous continuer à accepter et a subir cette situation ? Que faisons-nous, nous les fils et filles de ces braves femmes de cette région ? A quand la sécurité pour tous dans notre pays
En tout cas, au nom de toute la jeunesse des 18 montagnes résidant en Europe réunis aujourd’hui après la diffusion de ce reportage que le monde entier a vu nous disons : stop ! Nous disons : assez ! Et, nous appelons les autorités ivoiriennes en charge de protéger ces populations, de doubler encore et encore de vigilance, de traquer par tous les moyens et mettre hors d’état de nuire ces malfrats et malfaiteurs de tout acabit qui troublent le sommeil et la paix dans les 18 montagnes. Mettons tout en œuvre mettre un terme rapidement a toutes ces horreurs que nul ne peut accepter sur son parent et qui n’honorent pas notre pays. Nous en appelons à la communauté nationale et internationale, et plus singulièrement au président Laurent Gbagbo. Nous attirons son attention sur la négligence notoire des forces de défense et de sécurité, de l’ONUCI. Une décision rapide doit être prise pour pallier et protéger la population des 18 montagnes. A Vous les parents, toutes communautés confondues (Guéré, Dioula, Wobé, Maouka, Baoulé, etc.) qui vivez dans les 18 montagnes, soyez soudés, mettez de coté tout ce qui nous a divisés autrefois et cultivez la paix, l’entraide. Faisons de l’union notre force et ensemble, faisons barrage a tous ceux qui sont contre la paix. Par exemple, formez des comités de sages et allez vers tous ceux ou celles qui détiennent encore les armes, les convainquez-les pour qu’ils les déposent a jamais. Vous pouvez compter sur vos enfants vivant en Europe qui ont désigné leur frère Gastien Séa pour porter vos préoccupations et votre situation devant toutes les autorités, tant nationales que internationales.

Jules Séa
Mardi 16 février 2010
hilairesea@yahoo.fr

Paru dans la rubrique libre propos du Filament N°3



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