vendredi 27 janvier 2012

Les raisons de la reconquête du Niger par la France

Les « forces armées » du Niger, qui comptent 12000 hommes, sont guidées par des « conseillers militaires français ». Entraînés et financés par la France, ils protègent toutes les routes géostratégiques et les mines. Les deux plus importantes mines du Niger se situent sur le territoire des Touaregs sont contrôlées par la compagnie française paramilitaire « Areva », un empire dominant en matière de nucléaire, dirigé directement par l’Elysée, au travers de l’actionnaire principal, le « CEA », propriété de la France.

Présent dans 43 pays, dont l’Irak, l’Iran et la Libye, le Niger, qui exporte à présent 7,7% de l’« uranium » mondial et bientôt 15% avec l’ouverture de la mine d’« Imoumaren », se situe avec constance parmi les cinq premiers exportateurs avec le Canada, l’Australie, le Kazakhstan et sa production est au même niveau que celle de la Russie.

Le Niger a fournit largement son ancien seigneur colonial, la France, en uranium, et elle continue à le faire. Un approvisionnement requis pour le programme nucléaire civil et militaire de l’Hexagone et d’Israël, une grande partie de ce minerai est détourné vers la Libye et certains pays rebelles du « TNP ». Impliqué dans tous les aspects de la chaîne des matières premières, de l’extraction à l’enrichissement, de la propulsion au recyclage et au démantèlement, avec un chiffre d’affaire de 16,16 milliards d’euros, la puissante économie française d’«Areva» est aussi présente en temps que vecteur paramilitaire dans le Sahel, mais aussi dans le renseignement et les enlèvements d’otages, l’Etat français se cache derrière toutes les tentatives de déstabilisation des pays africains sensés être sous son influence.

Actuellement, la France maintient 10.000 soldats spécialisés sur le continent africain pour protéger ses approvisionnements en uranium, principalement basés à Libreville au Gabon, aussi connue sous le nom de « Foccartland ». De 1997 à 2009, la France est intervenue militairement 46 fois et arrive quelquefois jusqu’au massacre des populations africaines (génocide des Tutsis). Sur ces incidents, 28 ont eu lieu sans référence aux « Nations Unies ».

La politique Françafrique se poursuit encore plus sous Sarkozy, notamment par l’autofinancement des groupes terroristes au Niger et la gestion des affaires de prises d’otage. La France a créé un second « Guantanamo » à Niamey pour « Al-Qaïda » du Maghreb, faisant libérer des terroristes sous mandat international, la France pose des entraves à la lutte contre le terrorisme international, elle négocie et libère des terrorismes qu’elle arme et les envoie au Maghreb arabe pour maintenir une certaine tension favorable à sa politique, notamment par les actes criminels contre la population civile.

Le 11 septembre avec un faux Ben-Laden inventé par la « CIA », cette date a été un motif pour une nouvelle forme de colonisation des ressources énergétiques que recelèrent les pays sous-développés. Les mines d’uranium découvertes au Congo, au Gabon et au Niger ont permis à la France de contourner les accès difficiles à l’uranium en Ouzbékistan, au Canada et en Australie, des régions perçues comme ayant des tendances pro-américaines et étant gérées par les Etats-Unis, rival de la France en Afrique et ailleurs. Le partage du monde en zone d’influence dans le conteste de la mondialisation préconise qu’une grande partie de l’Afrique soit dominée par la France.

Sur le plan économique, la présence française en Afrique, est rivalisée par la Chine dissuasive par son nucléaire et membre permanent du Conseil de sécurité, à l’«ONU», assoiffée de ressources, sa présence en expansion rapide sur le continent africain, avec plus de 24 milliards de dollars de prêts depuis 2003, principalement garantis par des ressources.

La présence chinoise en Afrique est contestée par la population africaine et est aussi considérée comme une menace aux intérêts français. Les mines du Niger, souterraines et à ciel ouvert, sont exploitées par les firmes subsidiaires d’« Areva », comme « COMINAK » et « SOMAIR », qui rapportent entre 75 et 90% du revenu national. Les réserves d’« uranium » d’« Imoumaren », dont il est attendu qu’elles produisent 5.000 tonnes par an, ont fait l’objet d’un contrat signé, en janvier 2009, entre « Areva » et le gouvernement de Mamadou Tandja, et ce pour 40 ans. Il est prévu que la production débute en 2012 après un investissement de 1,2 milliards d’euros. L’«uranium» Nigérien fourni 80% d’électricité consommée en France, énergétiquement la France est dépendante du Niger.

Y. Mérabet, journaliste Réseau Nerrati-Press

Source : Afriquinfos/ Réseau Nerrati-Press 

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