Monsieur le ministre du commerce,
Afin que des responsabilités soient prises dans les meilleurs délais possibles, je viens m’adresser à vous pour attirer votre attention sur les mauvais traitements et les frustrations diverses, souvent en termes de vols et de taxes superflues, que nous, Ivoiriens de l’étranger, subissons, lorsque nous voulons participer au développement de notre pays, la Côte d’Ivoire.
En effet, tout objet, tout colis, tout matériel, que de nos pays adoptifs, nous envoyons par la poste, par le port et par l’aéroport est taxé à plus de cent pour cent (100%). Par exemple, au Port Autonome d’Abidjan, nos avoirs font l’objet de fouille spéciale. Nos affaires personnelles sont surtaxées et volées très souvent à l’aéroport. Les « transitaires » vêtus en pirates nous prennent des taxes plus élevées que les prix des objets. Les patrons de la douane eux, prennent non seulement leurs propres taxes, mais exigent de « mouiller la barbe des chefs », c'est-à-dire soudoyer les responsables de services.
Quant au service de la poste, n’en parlons pas ; car, il fait honte et montre la débauche qui frappe ce secteur important de communication de notre pays : de simples lettres sont éventrées et jetées à la poubelle, lorsque les malfrats n’y trouvent pas le trésor tant recherché ; certains se spécialisent dans le vol et les détournements. Au point qu’il y a une véritable crise de confiance, en ce qui concerne ce secteur important de notre économie. Il en est de même pour l’aéroport et les ports d’Abidjan et San Pedro.
Monsieur le Ministre, vous êtes le chef de ce département très névralgique du développement de notre pays. Vous devez assumer vos responsabilités, en assainissant les ports de San Pedro et d’Abidjan. L’aéroport d’Abidjan ne fait pas honneur à la Côte d’Ivoire. Le vol de passeports et de biens personnels, est monnaie courante. Vous êtes un serviteur de toute la nation, alors ne fermez point les yeux sur ces graves dérives, au risque de nous laisser croire que vous êtes vous-même, Monsieur le Ministre, trempé dans cette magouille qui n’honore personne, même si elle constitue une source capitale d’enrichissement pour certains individus.
Un pays se développe avec la participation de tous ses ressortissants, quel que soit leur lieu de résidence, quel que soit leur apport. Les Ivoiriens de l’étranger ne sont pas moins Ivoiriens que ceux qui demeurent sur place. En plus, les Ivoiriens de l’étranger ne sont pas, non plus, forcement plus riches que ceux qui sont sur le terrain. Alors, pourquoi ces traitements qui vont parfois jusqu’aux humiliations et aux frustrations ?
Une nation qui veut se développer doit absolument compter avec sa diaspora. Nous en avons pour preuves évidentes les lobbys juif, indien, chinois…, qui, je ne vous apprends rien, sont des groupes qui font bouger et avancer les choses dans leurs pays respectifs. Alors, pourquoi pas ne serait-ce pas le cas pour la diaspora ivoirienne ? Pourquoi nos containers, nos voitures, nos camions et autres bagages sont –ils confisqués dans nos ports, bien que nous ayons payé les taxes normalement dues ? Pourquoi la douane et les transitaires exigent-ils impunément et sans vergogne des paiements extras de nous ? Est-ce à dire que vivre à l’étranger fait de nous des gens plus imposables que les Ivoiriens qui résident sur le territoire ? Comment pouvons-nous comprendre et admettre que, dans les activités commerciales de notre pays, les étrangers soient plus protégés par la loi douanière ivoirienne que nous ?
En tout cas, une chose est très claire : de notre exil, nous soutenons et voulons encore et toujours soutenir la Côte d’Ivoire dans tous les domaines de la vie. Nous sommes, certes, géographiquement loin de la Côte d’Ivoire, mais lorsqu’il s’agit de la vie courante de nos concitoyens sur place, notamment nos amis et nos parents, force est de reconnaitre que nos contributions sont bien souvent plus importantes que de raison. Aussi, ne méritons-nous pas d’être traités tels que nous le sommes actuellement.
Le malheur est que, pour ne pas agir, une belle excuse nous est jetée à la figure pour protéger les crapules qui s’enrichissent illicitement sur le dos d’honnêtes gens : la guerre. Mais, ce que l’on fait semblant de cacher et que nous n’ignorons pas, est que ces abus de pouvoir, ces vols, en un mot, ce « sale business » était de mise bien avant la guerre.
Monsieur le Ministre, mon cri est celui sinon d’un grand nombre de compatriotes, du moins de tous les Ivoiriens de l’étranger, las de cette situation, et qui attendent impatiemment que vous preniez vos responsabilités et votre courage à deux mains, pour assainir nos services postaux et aéroportuaires qui sont des secteurs très importants pour notre économie.
Sylvain De Bogou
(Ecrivain, Journaliste)
Un article paru dans Le Filament N°1
Afin que des responsabilités soient prises dans les meilleurs délais possibles, je viens m’adresser à vous pour attirer votre attention sur les mauvais traitements et les frustrations diverses, souvent en termes de vols et de taxes superflues, que nous, Ivoiriens de l’étranger, subissons, lorsque nous voulons participer au développement de notre pays, la Côte d’Ivoire.
En effet, tout objet, tout colis, tout matériel, que de nos pays adoptifs, nous envoyons par la poste, par le port et par l’aéroport est taxé à plus de cent pour cent (100%). Par exemple, au Port Autonome d’Abidjan, nos avoirs font l’objet de fouille spéciale. Nos affaires personnelles sont surtaxées et volées très souvent à l’aéroport. Les « transitaires » vêtus en pirates nous prennent des taxes plus élevées que les prix des objets. Les patrons de la douane eux, prennent non seulement leurs propres taxes, mais exigent de « mouiller la barbe des chefs », c'est-à-dire soudoyer les responsables de services.
Quant au service de la poste, n’en parlons pas ; car, il fait honte et montre la débauche qui frappe ce secteur important de communication de notre pays : de simples lettres sont éventrées et jetées à la poubelle, lorsque les malfrats n’y trouvent pas le trésor tant recherché ; certains se spécialisent dans le vol et les détournements. Au point qu’il y a une véritable crise de confiance, en ce qui concerne ce secteur important de notre économie. Il en est de même pour l’aéroport et les ports d’Abidjan et San Pedro.
Monsieur le Ministre, vous êtes le chef de ce département très névralgique du développement de notre pays. Vous devez assumer vos responsabilités, en assainissant les ports de San Pedro et d’Abidjan. L’aéroport d’Abidjan ne fait pas honneur à la Côte d’Ivoire. Le vol de passeports et de biens personnels, est monnaie courante. Vous êtes un serviteur de toute la nation, alors ne fermez point les yeux sur ces graves dérives, au risque de nous laisser croire que vous êtes vous-même, Monsieur le Ministre, trempé dans cette magouille qui n’honore personne, même si elle constitue une source capitale d’enrichissement pour certains individus.
Un pays se développe avec la participation de tous ses ressortissants, quel que soit leur lieu de résidence, quel que soit leur apport. Les Ivoiriens de l’étranger ne sont pas moins Ivoiriens que ceux qui demeurent sur place. En plus, les Ivoiriens de l’étranger ne sont pas, non plus, forcement plus riches que ceux qui sont sur le terrain. Alors, pourquoi ces traitements qui vont parfois jusqu’aux humiliations et aux frustrations ?
Une nation qui veut se développer doit absolument compter avec sa diaspora. Nous en avons pour preuves évidentes les lobbys juif, indien, chinois…, qui, je ne vous apprends rien, sont des groupes qui font bouger et avancer les choses dans leurs pays respectifs. Alors, pourquoi pas ne serait-ce pas le cas pour la diaspora ivoirienne ? Pourquoi nos containers, nos voitures, nos camions et autres bagages sont –ils confisqués dans nos ports, bien que nous ayons payé les taxes normalement dues ? Pourquoi la douane et les transitaires exigent-ils impunément et sans vergogne des paiements extras de nous ? Est-ce à dire que vivre à l’étranger fait de nous des gens plus imposables que les Ivoiriens qui résident sur le territoire ? Comment pouvons-nous comprendre et admettre que, dans les activités commerciales de notre pays, les étrangers soient plus protégés par la loi douanière ivoirienne que nous ?
En tout cas, une chose est très claire : de notre exil, nous soutenons et voulons encore et toujours soutenir la Côte d’Ivoire dans tous les domaines de la vie. Nous sommes, certes, géographiquement loin de la Côte d’Ivoire, mais lorsqu’il s’agit de la vie courante de nos concitoyens sur place, notamment nos amis et nos parents, force est de reconnaitre que nos contributions sont bien souvent plus importantes que de raison. Aussi, ne méritons-nous pas d’être traités tels que nous le sommes actuellement.
Le malheur est que, pour ne pas agir, une belle excuse nous est jetée à la figure pour protéger les crapules qui s’enrichissent illicitement sur le dos d’honnêtes gens : la guerre. Mais, ce que l’on fait semblant de cacher et que nous n’ignorons pas, est que ces abus de pouvoir, ces vols, en un mot, ce « sale business » était de mise bien avant la guerre.
Monsieur le Ministre, mon cri est celui sinon d’un grand nombre de compatriotes, du moins de tous les Ivoiriens de l’étranger, las de cette situation, et qui attendent impatiemment que vous preniez vos responsabilités et votre courage à deux mains, pour assainir nos services postaux et aéroportuaires qui sont des secteurs très importants pour notre économie.
Sylvain De Bogou
(Ecrivain, Journaliste)
Un article paru dans Le Filament N°1
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