dimanche 20 novembre 2011

Le 16 octobre 1986 à Stockholm

Ce jour-là, le 16 octobre 1986, le prix Nobel de littérature de l'année 1986 a été décerné, pour la première fois, à un écrivain africain, Wolé Soyinka du Nigeria. 

Il a produit une œuvre littéraire riche et variée (...) Son éducation, ses origines et sa formation font de lui une exception dans le monde de la littérature. Né à Abeokuta au Nigeria le 13 juillet 1934, Akiwande Oluwole Soyinka (alias Wole Soyinka) a grandi dans les environs de la mission anglicane d’Aké. Ses parents (son père est responsable d’une école primaire et sa mère commercante) "chrétiens et occidentalisés" tenaient cependant à équilibrer l’environnement anglophone colonial dans lequel il évoluait par de fréquentes visites dans le village natal de son père, à Isara en pays Yoruba. Dans la bibliothèque familiale, Soyinka découvre la littérature et les écrivains anglais. Son œuvre sera plus tard doublement influencée, par la littérature européenne et par la culture Yoruba. Wole Soyinka puise sa source dans la culture, les mythes et les traditions culturelles du peuple Yoruba qui a des liens avec la culture des régions méditerranéennes. Par sa formation dans son pays d’origine et en Europe, il a également acquis une connaissance profonde de la culture européenne. Sa collection d’essais, "Myth, literature and the African World" ". 

Ses plus célèbres essais regroupés dans « Myth, Literature and the African world » et publiés en 1976 enrichissent et facilitent la compréhension de la littérature (...). Il y critique notamment le mouvement de la négritude ("un tigre ne crie pas sa tigritude, il agit"), compare sa façon d’envisager l’art et l’écriture, avec celle d’autres écrivains africains et européens. 

Dans son livre autobiographique, « Ake : the years of childhood » centré sur son enfance et publié en 1981, raconte la vie dans son village natal, son émerveillement d’enfant devant les mystères et les traditions Yoruba qui transparaîtront plus tard dans ses œuvres. Si l’on prend en considération l’implication directe et immense de Barack Obama dans les conflits ivoirien et libyen, on peut affirmer, sans risque de se tromper, que Wole Soyinka a trop tôt raison en ce qui concerne l’arrivée de Barack Obama à la Blanche, en affirmant : 
« Pour moi, dire que la victoire de Barack Obama représente une victoire pour l'homme noir n'est pas vrai. Il n'a pas été élu par les Afro-américains. Il a été élu par les Américains. Cependant, on ne peut pas ignorer que ce sera la première fois dans l'histoire des Etats-Unis que la Maison-Blanche sera occupée par un président noir et par une famille noire ». 
 Jean-René Bi Vannier

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