dimanche 4 mars 2012

« Homo sum, humani nil ahme allenium puto »

Cette expression latine signifie : « je suis homme, et rien de tout ce qui est humain, ne m'est étranger ». C’est donc, en tant qu’humain que je vais ici me permettre de parler franchement, de donner mon avis sur certains aspects cruciaux de la politique de chez nous.
D’abord « l’affaire Affi Nguessan ». Comme vous le savez, c’est l'intervention de M. Affi Nguessan, peu avant les élections de novembre 2011, qui a été la cause de son arrestation après les élections, sous prétexte qu’il est un  instigateur de troubles publics. Et pourtant, l'intervention du président du FPI qui a suscité son arrestation n'est pas  plus grave que celle-ci : « Si je ne suis pas candidat, je rendrais ce pays ingouvernable ». 
Aux dirigeants politiques ivoiriens de cette époque, permettez-moi cette question : quelles ont été vos réactions et vos actions vis-à-vis de cette offense contre l'état et la nation ivoirienne? Rien !
Ceci m’amėne à  dire un mot de l’attitude des responsables du FPI. Ils doivent reconnaître que les leaders ivoiriens qu'ils étaient n'ont pas su gérer la politique du temps. Il y a eu de l'indolence dans les décisions politiques. La défense de l'état et la sécurité de la nation n'étaient guère leurs soucis, ni préoccupations, avec tous les biens amassés. Et alors, aujourd’hui, nous voici face aux conséquences amères dont le prix n'est payé que par les innocents, comme toujours.
C’est pourquoi j’aimerais tant leur dire qu’il est grand temps de se convaincre de leur inefficacité  et de battre en retraite, ou de garder silence, surtout quand cela est nécessaire. Et si c'est le cas, ils seraient encore remis de leurs peines d'avoir conduit le pays à la ruine. Et, ce qui est pire encore aujourd'hui, c’est que certains d'entre eux continuent à  faire la cour à une dictature sans précédent. A quand le sérieux ? A quand le vrai engagement pour notre libération?
De ce point de vue, les opposants ivoiriens doivent éviter les erreurs qui freinent les actions et qui empêchent la lutte pour notre libération. Les opposants ivoiriens doivent se mettre dans la tête que la libération n'aura ses effets positifs que dans le silence, dans la discipline et dans la discrétion. Ce n’est pas en étant trop bruyants, sans un minimum de  sens de la diplomatie.  Alors, taisons-nous pour mieux réfléchir à notre stratégie et, le moment venu, pour mieux agir!
Le doyen Thomas Oholli Niamké

Paru dans Le Filament N°19

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