Cette expression latine
signifie : « je suis homme, et rien de tout ce qui est humain, ne m'est
étranger ». C’est donc, en tant qu’humain que je vais ici me permettre
de parler franchement, de donner mon avis sur certains aspects cruciaux
de la politique de chez nous.
D’abord « l’affaire
Affi Nguessan ». Comme vous le savez, c’est l'intervention de M. Affi
Nguessan, peu avant les élections de novembre 2011, qui a été la
cause de son arrestation après les élections, sous prétexte qu’il
est un instigateur de troubles publics. Et pourtant, l'intervention
du président du FPI qui a suscité son arrestation n'est pas
plus grave que celle-ci : « Si je ne suis pas candidat, je rendrais
ce pays ingouvernable ».
Aux dirigeants politiques
ivoiriens de cette époque, permettez-moi cette question : quelles ont
été vos réactions et vos actions vis-à-vis de cette offense contre
l'état et la nation ivoirienne? Rien !
Ceci m’amėne à
dire un mot de l’attitude des responsables du FPI. Ils doivent reconnaître
que les leaders ivoiriens qu'ils étaient n'ont pas su gérer la politique
du temps. Il y a eu de l'indolence dans les décisions politiques. La
défense de l'état et la sécurité de la nation n'étaient guère
leurs soucis, ni préoccupations, avec tous les biens amassés. Et alors,
aujourd’hui, nous voici face aux conséquences amères dont le prix
n'est payé que par les innocents, comme toujours.
C’est pourquoi j’aimerais
tant leur dire qu’il est grand temps de se convaincre de leur inefficacité
et de battre en retraite, ou de garder silence, surtout quand cela est
nécessaire. Et si c'est le cas, ils seraient encore remis de leurs
peines d'avoir conduit le pays à la ruine. Et, ce qui est pire
encore aujourd'hui, c’est que certains d'entre eux continuent à
faire la cour à une dictature sans précédent. A quand le sérieux ?
A quand le vrai engagement pour notre libération?
De ce point de vue,
les opposants ivoiriens doivent éviter les erreurs qui freinent les
actions et qui empêchent la lutte pour notre libération. Les opposants
ivoiriens doivent se mettre dans la tête que la libération n'aura
ses effets positifs que dans le silence, dans la discipline et dans
la discrétion. Ce n’est pas en étant trop bruyants, sans un minimum
de sens de la diplomatie. Alors, taisons-nous pour mieux
réfléchir à notre stratégie et, le moment venu, pour mieux
agir!
Le doyen Thomas Oholli NiamkéParu dans Le Filament N°19
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